Dans le cadre du programme associé du Festival Les Photographiques du Mans (72), retrouvez l’exposition » Regards Singuliers » qui offre l’opportunité à trois passionnés de la photo d’exposer leur travail du 6 au 29 Mars à l’ Herberie à Coulaines (72). Entretien avec Florent Havard qui a choisi d’aborder la thématique de la Féminité et du Handicap dans une série de 12 photos.
Bonjour Florent, peux-tu te présenter ?
Florent Havard, 42 ans, je suis artiste musicien dans une compagnie pour le jeune public « Fais pas ci, Fais pas ça » et développe aussi un groupe de musique actuelle pop nomade Daisies Fields . J’aime l’art sous ses différentes représentations ( peinture, danse…), la nature et les voyages.
Depuis quand fais-tu de la photo et comment t’es venue cette passion ?
J’ai découvert la photo vers l’âge de 10 ans lors d’un atelier proposé dans un centre social pendant des vacances d’été. Cette initiation m’a donné des bases sur l’utilisation de l’argentique et les principes du développement. Cette bonne expérience m’a motivé pour continuer au fil du temps à m’exercer à réaliser des clichés de paysages et de portraits. En 2012 je m’offre mon premier reflex numérique et décide de me perfectionner juste pour mon propre plaisir, mes petites nièces me servent beaucoup de modèles portrait, j’en profite aussi pour prendre goûts aux voyages avec la photo de paysage.
Qu’est ce qui t’intéresse dans la photo ? quelle est ta spécialité, ta particularité ?
C’est un vecteur d’émotion au sens multiples. Au-delà de la mémoire, on a le pouvoir de figer un instant qui ne se reproduira jamais. J’aime les photos de paysages, les lignes graphiques d’architecture, l’importance pour moi est de situer un ou des personnages dans un environnement.
Comment travaille-tu ? Quel sens souhaite-tu donner à ton travail de photographe ?
Je suis autodidacte, j’apprends et découvre diverses techniques pour améliorer mon travail. Je ne peux pas prétendre à me considérer comme photographe mais me considère comme un témoin du monde actuel avec sa propre vision.
Pourquoi avoir choisi ce thème là pour l’exposition » Regards Singuliers » à L’Herbrerie à Coulaines dans le cadre du festival « Les Photographiques » ? Quel est le message que tu souhaites transmettre à travers cette série de photos ?
Je considère qu’une photo doit avoir du sens, quelque chose à raconter. En ce qui concerne « Les Photographiques » j’avais plus de photos de paysages à proposer que de portraits, thème de l’expo. Je me suis donc mis en quête de rechercher une personne authentique et charismatique pouvant véhiculer des idées fortes. La série « Un petit coin de ciel bleu » est un « focus positif » sur une personne véhiculant une histoire, un message, des doutes, des rêves, des joies des peines… Une coexistence avec un handicap.
Quels sont les photographes ou les styles qui t’inspirent pour créer, photographier ?
J’aime les instants volés et les noirs et blancs façon Vivian Maier, Willy Ronis, Doisneau, le photo reportage de Sébastiao Salgado et la créativité de JR.
As-tu d’autres sujets en tête que tu souhaiterais aborder à travers la photo?
Pleins de sujets fourmillent dans ma tête, les inspirations ne manquent pas, il faut juste du temps pour bien faire les choses et ne pas oublier de prendre du recul. Je dois affirmer ma touche personnelle.
L’exposition » Regards Singuliers » est visible à l’Herberie (6 Bis bd St Michel 72190 Coulaines) du 6 au 29 mars du lundi au vendredi. www.lesphotographiques.org
Extraits de la série « un petit coin de ciel bleu » par Florent Havard © :